Une fois n'est pas coutume, je lance un "coup de gueule" contre l'égrégore collectif qui existe en France et certainement dans d'autres pays occidentaux sur le jugement erroné que l'on porte sur les femmes au foyer.
En effet, les femmes qui restent à la maison pour s'occuper de leurs enfants et de leur foyer ne sont pas bien vues par les hommes et encore plus grave par les femmes qui travaillent, alors que les femmes devraient être solidaires entre elles.
Les femmes au foyer sont rabaissées à plus bas que terre, sont considérées comme absolument pas intéressantes, toujours à faire leur ménage et à ne parler qu'avec des enfants en bas âge. Ca les fait paraître plus bête qu'elles ne sont, n'ayant aucune conversation ni culture. Elles ne ramènent pas d'argent à la maison alors à quoi servent-elles puisque les femmes qui travaillent arrivent tant bien que mal à concilier leur travail rémunérateur, leur ménage, leurs enfants, leur mari et vie amoureuse ?
Cette façon de voir les femmes au foyer me révoltent au plus haut point puisque je suis moi-même femme au foyer par choix. Je n'y étais pas forcée, j'avais mon libre-arbitre. Je pouvais travailler, j'ai d'ailleurs essayé de travailler dans la "matrice", je me suis efforcée de rentrer dans le moule que la société voulait m'obliger à adopter. J'ai fait institutrice mais j'ai été licenciée car "je ne rentrais pas dans le moule" ; mais j'étais heureuse car j'attendais mon premier enfant. J'ai fait une reconversion comme secrétaire médicale mais je n'ai pas trouvé de boulot. Je suis donc devenue nounou ou assistante maternelle agréée mais je ne comprenais pas les bébés même si je les adore maintenant. Heureusement, mon 2ème enfant m'a permis de prendre des congés parentaux de 5 ans (3ème enfant entre temps). J'étais encore considérée avec respect, un congé parental signifie que l'on fait parti de la société avec un salaire. Puis période de chômage. Les chômeurs sont autant critiqués que les femmes au foyer. Ils ne servent à rien et en plus ils prennent notre argent.
J'ai fait animatrice scolaire mais payée une misère car c'était un emploi réservé aux chômeurs de longue durée. Mais il me convenait car j'étais dans l'école de mes enfants (je suis un peu mère poule :)) et j'y enseignais l'art plastique, ma passion et c'était un mi-temps donc du temps pour moi.
Nous sommes partis à Tahiti pendant 3 ans, j'ai décidé d'y passer 3 ans de vacances. Là bas, pas de jugement, c'est l'énergie de la Polynésie qui veut ça. J'étais pour la première fois moi-même et j'ai aimé ça. Ce qui a eu pour conséquence qu'à notre retour en France j'ai décidé d'être femme au foyer !
Mais l'égrégore collectif est très fort ici et me faisait douter de mes choix. J'ai débusqué mes peurs, j'y travaille toujours mais je suis de plus en plus sur le chemin de ma Lumière intérieure.
En fait, les femmes au foyer ne sont pas telles que vous croyez, pauvres femmes avec pour seul horizon leurs bambins et leur foyer. Elles sont des chefs d'entreprise, des gestionnaires financières et administratives, des professeurs, des créatrices, des bricoleuses, des infirmières, des techniciennes de surface et bien d'autres choses encore. Quand leurs enfants sont à l'école, elles ont du temps libre pour créer, pour mettre en forme leur rêve, pour faire fructifier leurs idées. Elles ont leur place dans la société car elles apportent un plus. Elles s'occupent d'association, développent leur talent et le mette à la disposition des autres. Elles ont au contraire beaucoup de choses à nous apprendre.
Pour ma part, je suis artiste-peintre, je donne des cours de taiji, j'aide dans une association les enfants de primaire en difficulté à faire leurs devoirs, je soulage les maux et les âmes par le magnétisme et par les prières.
Belle semaine les petits loups, je Nous aime :)